Gravures, 1950-1952 et années 1970
Il y a gravure et gravure…
De 1949/1950 à son installation à Paris en 1952, Beat Zumstein se consacre quasi exclusivement à la gravure polychrome sur bois.
Tout d’abord son travail s’inspire de ses voyages en France, en Angleterre, et surtout au Maroc et en Espagne. Puis se dégage une inspiration nouvelle et bien distincte, des scènes énigmatiques et surréalisantes centrées autour de la figure féminine et du couple, et confrontant souvent paysages et personnages.
Il est impossible de présenter chronologiquement ces dernières gravures, mal datées, et réalisées dans les deux mêmes années où Beat, parallèlement, retravaille en gravure ses croquis de voyages réalisés au crayon.
Nous avons donc pris le parti de les présenter ici d’un bloc, dans un ordre chronologico-thématique, et de consacrer la prochaine section de ce catalogue aux voyages proprement dits, dans une logique géographique et chronologique, en comparant croquis, dessins et gravures.
A Paris, à partir de 1952, Beat abandonne presque complètement la gravure pour se consacrer à la peinture. Pourtant, en 1974, il produit une remarquable série consacrée à la mort du poète Pablo Neruda (Voir à ce sujet le chapitre n°24 de la biographie : « 1974-1975 – Présent ! »). Ces gravures précisément datées, très distinctes de ce qu’il a pu faire auparavant, sont précédées de quelques œuvres que nous n’avons pu situer, et qui pourraient tout autant provenir des années cinquante que des années 1970.
Notre meilleure hypothèse, appuyée par des indices que nous explicitons dans les commentaires des œuvres en question, est que Beat, pour répondre à une commande, aura repris vingt ans plus tard divers éléments de ses travaux des années 1950. Ceci explique pourquoi son œuvre de graveur s’achève avec cette série « pablo neruda : présent ! ».